Après une saison intense où les jeunes joueuses auront travaillé d’arrache pied pour progresser, Serge Villanova, responsable du centre d’entrainement, dresse le bilan de cette saison 2017/2018 et affiche les ambitions et perspectives de développement du centre de formation pour les années à venir.
Serge, quel bilan tires-tu de la saison de l’équipe U18 France ?
Premièrement, le bilan global que l’on peut tirer sur les trois années passées depuis mon arrivée est que l’on est dans une progression constante. La première année, nous avions un groupe de joueuses locales avec une génération interessante et nous avions fait un bon championnat. Depuis maintenant deux ans, nous faisons venir des joueuses de l’extérieur en développant le centre d’entrainement. La saison passée, nous avons récupéré des joueuses qui sortaient de leurs clubs et nous avons eu un championnat difficile pour une première année avec cette structure. Cette saison, nous avions un peu haussé notre niveau de recrutement avec des joueuses qui jouaient en sélection régionale, notre organisation interne a été nettement meilleure ce qui fait que la saison a été beaucoup plus interessante en terme de qualité et de quantité de travail. En trois ans, nous avons quasiment doublé le nombre de séances hebdomadaires et l’encadrement est beaucoup plus étoffé. La première partie de saison a été difficile car on est tombé sur une poule de très haut-niveau avec trois centre de formation plus expérimentés que nous (Mondeville, Angers, Landerneau). En deuxième phase, lorsque l’on a mixé les deux poules, la poule Nord et la notre, on sait bien rendu compte, aussi bien dans le groupe A que dans le groupe B, que la poule initiale était bien supérieure à celle du Nord. Oui, nous avons progressé et c’est pourquoi nous arrivons à attirer des filles plus talentueuses et avec un potentiel beaucoup plus interessant qu’auparavant. Au final, nous finissons troisième du groupe B avec un bilan de 5 victoires pour 5 défaites. Seul petit regret, la défaite contre Chartres à domicile lors du dernier match de la saison où nous avons fait un non match alors qu’une victoire nous aurait offert la seconde place. Je félicite les joueuses pour leur investissement sportif et scolaire car il n’est pas simple d’allier les deux. Tout ceci ne serait pas possible sans une organisation solide. Nous avons une personne qui accueille les joueuses dans la maison du centre d’entrainement. Nous avons des bénévoles qui sont impliqués dans la vie du groupe et qui vont chercher les filles en minibus pour les amener à l’entrainement et gagner du temps sur les trajets quotidiens, je pense à Bernard, Jacques et Loic notamment. Tout ceci, s’affirme au fur et à mesure et on ne les remerciera jamais assez car ils ont été formidables cette saison.
Quels seront les objectifs et les perspectives de la saison prochaine ?
Concernant la saison prochaine, nous avons trois nouvelles joueuses issue du pôle espoir Haute-Normandie et de la sélection U15 Normandie qui intégreront le centre d’entrainement. Des joueuses qui évoluaient en U15 France groupe A cette saison. On aimerait éventuellement récupérer une ailière de grande taille U18 première année mais cela devrait déjà donner un groupe interessant. Nous allons passer beaucoup moins de temps sur les fondamentaux individuels déjà acquis par ces joueuses, on va donc pouvoir entrer sur des stratégies et du travail un peu plus collectif qu’individuel. Tout ceci avec l’objectif d’accrocher, pourquoi pas, le groupe A suivant la poule que nous aurons en première phase. Mais nous sommes maintenant en Ligue Féminine 2, notre exigence de résultat doit être plus élevée et l’on se doit de vouloir aller en poule haute. Nous allons tout mettre en oeuvre pour réussir cet objectif. Si nous sommes en poule basse, nous viserons la première place et le final four. La concurrence existe mais notre organisation nous permet de faire venir des joueuses de loin. Pour en discuter avec des collègues coach des équipes U18 France, la structuration qui est la nôtre n’est pas loin des meilleurs centre de formation en France. Tout du moins, nous sommes sur la bonne voie et si nous arrivons à nous entrainer de façon régulière dans de bonnes conditions, c’est à dire sur un parquet, alors nous pourrons viser encore plus haut dans les années à venir et c’est bien là l’objectif car la formation est un pilier de la réussite dans le basket féminin professionnel français.