À l’aube du premier match à domicile de la saison 2017/2018, Sylvain Jean le président de l’US La Glacerie Basket s’est livré sur les objectifs du club et se projette sur l’avenir.
Après une saison réussie, le club est à mi-chemin de son projet Ligue Féminine 2. Comment vous sentez-vous à quelques jours du premier match à domicile face à Aulnoye ?
On se sent à la fois bien dans sa peau et prudent. Notre calendrier fait que l’on sera assez vite si nous sommes dans les clous par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés. On va affronter quatre de nos potentiels concurrents dans la course aux playoffs lors des quatre prochaines rencontres et notamment dès samedi face à Aulnoye qui descend de Ligue 2 et qui affiche son intention de remonter le plus rapidement possible. Ce sera un test grandeur nature qui pourra nous donner une idée de l’étendue de nos capacités. Si on veut prétendre aux playoffs, avec ou sans Aulnoye, on n’a pas le droit de manquer ce rendez-vous. De manière générale, le championnat sera très homogène et tout peut arriver, il y aura beaucoup de surprises.
Au sens large, quels sont les objectifs du club en 2017/2018 ?
Les objectifs sont clairement affichés, le premier, atteindre les playoffs avec la Nationale 1, ce qui est une suite logique après avoir terminé 1er de la poule A la saison passée puis finalement 4e après le recalcul des points Trophée Coupe de France. Cette saison, nous ferons tout pour aller le plus loin possible dans cette compétition. Deuxième objectif, la remontée immédiate de notre équipe réserve en Nationale 3. Troisième objectif, que notre équipe U18 Elite Centre d’Entrainement fasse une meilleure saison que l’an passé et affiche une progression intéressante, on a, à priori, le potentiel pour cela. Le dernier objectif est de pouvoir faire monter l’équipe 3 de Régionale 2 en Pré-Nationale pour offrir une suite logique dans nos équipes et également que tous nos licenciés puissent prendre du plaisir à évoluer au sein du club.
Sur le plan financier et économique ?
Sur le plan financier, nous avons vécu une année 2016/2017 assez tendu. Nous avons beaucoup travaillé au rééquilibrage des recettes et des dépenses de manière à ajuster nos comptes et construire un budget qui se rapproche de ce qui se fait en Ligue Féminine 2, pour que la transition entre les deux niveaux ne soit pas trop importante en cas de montée. Nous aurons un budget de 400 000€ cette saison en travaillant pour 2018/2019 sur un budget de 420 à 430 000€ si on reste en Nationale 1 ou 460 à 480 000€ si l’on monte en Ligue Féminine 2 où le budget moyen est de 530 000€.
Quels sont les axes d’améliorations dans l’avenir ?
On a mis beaucoup d’énergie et de moyens financiers et humains dans notre centre d’entrainement de manière à pouvoir le labelliser très rapidement auprès de la FFBB en cas de montée en Ligue Féminine 2, améliorer et professionnaliser notre formation voilà un de nos axes de progression. Six jeunes joueuses venues de l’extérieur sont logées dans une maison à proximité du Lycée Tocqueville et encadrées par une adulte. Deux autres sont en famille d’accueil, cette année nous aurons huit joueuses de l’extérieur dans notre centre d’entrainement. On a aussi des axes d’améliorations sur la structure humaine du club en intégrant de nouvelles personnes capables de nous aider via leurs compétences et leur réseau. Enfin le projet le plus important concerne nos infrastructures. Il y a un projet de salle à Chantereyne qui est évoqué avec la mairie de Cherbourg en Cotentin et dans lequel nous sommes partie prenante, maintenant on a un réel problème de timing entre ce que nous propose les élus et ce dont nous aurons besoin dès la saison prochaine ou en 2019, en cas de montée en LF2. Dans l’état actuel, notre salle est obsolète et ne nous permet pas de jouer en LF2. La question est posée aujourd’hui, où et comment pourrons-nous jouer en Ligue 2 en 2018 ou en 2019. On anticipe sur les résultats sportifs mais cela demande du temps et ce n’est pas au mois de mai pour le mois de septembre que l’on peut réfléchir et effectuer les travaux nécessaires. Une salle digne de la Ligue Féminine 2 nous permettra d’améliorer l’hospitalité offerte à nos partenaires et donc d’augmenter nos revenus émanant du secteur privé avec de la prestation de service mais également d’augmenter nos revenus de billetterie car lorsque vous refusez du public dans votre salle, c’est autant de manque à gagner et donc de recettes « Jour de Match » en moins. L’augmentation de notre budget ne peut passer que par une salle qui puisse accueillir dignement notre public et nos partenaires en Ligue 2.
Avez-vous un rêve pour le club et le sport de haut-niveau dans le Cotentin ?
Selon moi, c’est à la fois un rêve mais pas une utopie d’imaginer atteindre le très haut niveau du basket féminin en France avec la Ligue féminine. Le budget moyen d’un club de Ligue Féminine se situe autour de 1,3 millions d’euros de budget dans une ligue qui présente une affluence moyenne de 1300 spectateurs. Avec un budget autour de 1,5 millions d’euros, on pourrait jouer un rôle intéressant en LFB et participer à l’Eurocup. Il s’agit d’un budget réaliste pour une ville de 83 000 habitants comme Cherbourg-en-Cotentin et une Communauté d’Agglomération du Cotentin de 182 000 habitants, nous avons le profil idéal pour accueillir une équipe de sport féminin au plus haut-niveau français qui puisse pousser notre territoire vers le haut en terme d’attractivité et de notoriété. Notre meilleur exemple est la réussite des Flammes de Charleville-Mézière dans les Ardennes. On souhaite un jour être le porte drapeau de ce territoire du Cotentin par le sport féminin, au côté de la JS Cherbourg handball au niveau masculin. On espère que les partenaires qu’ils soient institutionnels, grands donneurs d’ordre, PME ou TPE locale nous accompagneront dans ce projet.
Un dernier mot pour les supporters que l’on attend de nouveau très nombreux samedi soir ?
On espère que l’on fera une aussi bonne saison à domicile que l’année dernière avec toujours autant d’ambiance, de spectacle et de joie à la fin des matchs. C’est vraiment génial de voir cette communion entre le public et les joueuses à chaque fois, c’est pour cela que l’on aime le sport. Cette saison le dernier match sera à domicile, je souhaite que celui-ci se termine pour de bon en apothéose et que nous pourrons faire la fête au COSEC. Ce qui est sûr c’est que nous ferons le maximum, joueuses comme bénévoles, pour vous accueillir dans une aussi bonne ambiance que la saison passée.